mardi 23 février 2021

2 mois de prison avec sursis requis contre Farida Chikh, l’infirmière poursuivie pour outrage, violences et rébellion

Le procès de Farida Chikh, l'infirmière violemment interpellée le 16 juin 2020 lors de la manifestation des personnels soignants, avait lieu lundi 22 février devant le tribunal de Paris. Farida était accusée d’outrage, rébellion et violences volontaires sur personne dépositaire de l’ordre public (pour avoir jeté quelques cailloux en direction des CRS).


Frappée au visage, tirée par les cheveux par des CRS, tandis qu’elle criait : “Je veux ma ventoline !”, Farida avait été conduite en garde à vue au commissariat du 7e arrondissement. Elle a elle-même déposé une plainte contre les CRS, qui n'a pas encore été instruite. Elle était défendue par Me Arié Alimi.

Le parquet a requis une peine de deux mois de prison avec sursis. Jugement le 3 mai.

Compte-rendu du procès dans Le Monde.

Ce procès intervient quelques mois après que le CODEDO a lancé une pétition [13 raisons pour en finir avec le délit d’outrage] appelant à la dépénalisation du délit d’outrage.


Avant l’infirmière Farida Chikh, l’aide-soignante Maré Ndiaye

Le 4 septembre avait lieu à Mulhouse le procès de l’aide-soignante Maré Ndiaye, jugée pour avoir manifesté sa réprobation lors de la venue en mars du président Macron à l’hôpital militaire de campagne (et de communication) de Mulhouse. 

Tout comme Farida, Maré Ndiaye avait été victime de brutalités policières de la part de trois policiers, que le procureur tint à récompenser en requérant pour chacun d’eux 1.000 euros de dommages-intérêts. Réquisitoire qui ne sera pas suivi, Maré écopant d’une amende de 1.000 euros avec sursis. Ci-dessous, le témoignage de Maré Ndiaye, dont nous reparlerons lors de son second procès, puisqu’elle a fait appel du jugement.

LIRE. Mulhouse. L’aide-soignante Maré Ndiaye condamnée à une amende de 1.000 € avec sursis pour outrage et rébellion