jeudi 23 février 2017

Jeudi 2 mars, université de Nanterre, journée en soutien à Antonin, étudiant en sociologie en détention provisoire depuis 9 mois

Jeudi 2 mars, de 10 h à 17h30, Université de Paris-Nanterre, salle E01, bâtiment E, journée organisée par des enseignants du département de sociologie et le groupe étudiants "Libérons Antonin", sur le thème Conflits sociaux en État d'urgence : regards croisés sur la justice, la police et la prison.
Cette journée est organisée en soutien à Antonin Bernanos, 22 ans, poursuivi pour "tentative d'homicide" dans l'affaire de la voiture incendiée quai de Valmy le 18 mai 2016, et maintenu depuis 9 mois en détention provisoire sur la base d'un témoignage pour le moins douteux.
Rappelons que le 12 décembre 2016, le Conseil d'administration de l'Université de Paris-Nanterre a adopté à l'unanimité une motion demandant la libération d'Antonin.

dimanche 19 février 2017

Décès de Roger Knobelspiess, le « voleur de poules »


Nous apprenons le décès de Roger Knobelspiess, trois semaines après le décès de son avocat Thierry Lévyqu'il commentait ainsi : "Thierry Lévy est mort, le fil de son envol… Sa voix, une grande clameur résonnait dans les prétoires d'assises.... Il démêlait tous les mécanismes tordus du système judiciaire et il a fait des milliers de kilomètres pour venir me voir au parloir. Dans tous mes procès d'assises, il était à mes côtés, redoutable ! Compagnon humain, que ton voyage soit beau… La justice perd une de ses plus grandes vagues de liberté."
Roger Knobelspiess avait passé 26 ans dans les geôles françaises et écrit de nombreux livres sur la "condition carcérale", qui firent grand bruit à l'époque où de nombreux artistes et intellectuels le soutinrent dans son combat. Parmi ces livres, QHS, quartier de haute sécurité (préfacé par Michel Foucault), Lettres de prison et L'acharnement, ou la volonté d'erreur judiciaire, mais aussi des récits autobiographiques et des romans, tels que Voleur de poules, Le roman des écameaux et Le huitième évadé.

vendredi 17 février 2017

La « loi de sécurité publique » aggrave certaines sanctions liées aux délits d'outrage et de rébellion

Comme le rappelle Nantes Révoltée, c'est dans une indifférence quasi-générale, et un parlement vide à 90%, que vient d'être votée une des lois les plus importantes (et les plus scélérates) du quinquennat Hollande. Alors qu'à Bobigny, Barbès, Nantes et ailleurs, la police réprime avec une extrême violence des manifestants révoltés par le viol de Théo, 34 députés (sur 577), 5 votes contre, 1 abstention), dont la liste figure ici, ont adopté le 15 février 2016 la « loi de sécurité publique ». Le texte est consultable ici.

Concernant le délit d'outrage, réprimé par les articles 433-5 et 433-5-1 (dans le cadre spécifique des manifestations) du Code pénal, et le délit de rébellion, réprimé par les articles 433-6, 433-7, 433-8, 433-9 et 433-10, on ne constate aucune aggravation des sanctions. En revanche, est modifié l'article 433-3 du Code pénal réprimant les menaces et actes d'intimidation commis contre les personnes exerçant une fonction publique (en lien étroit avec le délit d'outrage puisqu'il s'applique aux personnes susceptibles d'être poursuivies pour outrage et rébellion), la peine est aggravée, passant de deux à trois ans d'emprisonnement, et de 30.000 à 45.000 euros d'amende.

jeudi 16 février 2017

« Et si on admettait qu'il arrive aux policiers de mentir ? » Une tribune de l'avocate Laure Heinich

Pour Laure Heinich, avocate au barreau de Paris, la justice doit reconnaître qu'il arrive aux policiers de mentir, y compris sous serment.
On rappellera que dans les procès pour outrage, ils mentent systématiquement, avec un aplomb étonnant.
Tribune publiée à l'occasion de "l'affaire Théo" sur le site de l'Obs.

mercredi 15 février 2017

Rassemblement pour Théo et toutes les victimes de la police, jeudi 15 février, 18h, métro Barbès

Ça se passe aujourd'hui à 18 heures, au métro Barbès, Paris 18e.
Plus d'infos sur Paris-Luttes.Info.

« Affaire Théo » : les violences et sévices sexuels perpétrés par des policiers sont-ils exceptionnels ?

Le « viol avec matraque » dont est accusé un policier d'Aulnay-sous-Bois sur Théo L., a suscité la réprobation de toute la classe politique, mise à part l’extrême-droite. Si elles demeurent rares, les violences avec sévices sexuels perpétrées par des policiers ne sont malheureusement pas exceptionnelles. La France a déjà été condamnée à deux reprises par la Cour européenne des droits de l’homme pour de tels faits. Un policier, accusé d’avoir commis des violences similaires à Drancy, sera jugé le 20 février. D’autres affaires pour « agression sexuelle aggravée » perpétrée lors de contrôle au faciès sont en cours d’instruction. D’où viennent ces pratiques ?
La suite de cette remarquable enquête de Warda Mohamed à lire dans Basta !

Appel des artistes contre l'impunité des violences policières / Cagnotte pour la famille d'Adama Traoré

Sept mois après la mort d'Adama Traoré, le site Quartier XXI publie un appel des artistes contre l'impunité des violences policières, rédigé avant l'horreur de l'arrestation et du viol de Théo Luhaka à Aulnay-sous-Bois.
On peut juste regretter qu'il ne soit aucunement fait allusion à la nécessaire suppression du délit d'outrage, sans laquelle toute lutte contre les violences policières reste vaine.
Pour signer l'appel : ensemblepouradama@gmail.com

Par ailleurs, on peut aider financièrement la famille d'Adama Traoré, qui fait face à de grandes difficultés, suite aux poursuites engagées contre Assa, la sœur d'Adama, et ses deux frères, Bagui et Youssouf.  La cagnotte est ici.

lundi 6 février 2017

Thierry Lévy, le dernier entretien d'un homme droit

L'entretien, réalisé pour Le Monde par Franck Johannès, a été réalisé quelques jours avant la mort de Thierry Lévy.

Aulnay-sous-Bois : un policier poursuivi pour viol, trois autres pour violences volontaires avec arme


Jeudi 2 février à Aulnay-sous-Bois, Théo, un jeune homme de 22 ans, était interpellé par quatre policiers, qui se sont violemment acharnés sur lui, l'un d'eux lui introduisant une matraque dans l'anus. La vidéo de la scène, filmée par un riverain, a été largement diffusée sur Internet.
Contrairement à l'affaire Adama Traoré, où la maire de Beaumont-sur-Oise avait pris le parti des gendarmes ayant tué Adama, allant jusqu'à poursuivre en diffamation sa sœur Assa, le maire (LR) d'Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, est monté au créneau, prenant la défense de Théo, estimant que celui-ci a été blessé et humilié.
On notera, comme bien souvent dans ce genre d'affaire, que la victime des policiers a la peau noire…
Théo qui témoigne sur BFM.TV de la violence de son arrestation, sera défendu par Me Eric Dupond-Moretti.