mardi 30 avril 2019

Huit mois de prison avec sursis pour outrage pour avoir crié “Suicidez-vous !” à des policiers

Le délire de servitude des magistrats face au pouvoir macronien dans le cadre de la lutte des Gilets jaunes continue !
Un homme de 49 ans vient d’être condamné à huit mois de prison avec sursis et 180 heures de travail d’intérêt général avec obligation de trouver un travail. Il devra verser 500 euros à deux policiers qui ont porté plainte. Le délit : avoir crié “Suicidez-vous !” aux CRS lors de l’acte 23 des Gilets jaunes.
La suite sur le site de Libération.

lundi 29 avril 2019

Besançon : prison avec sursis requise contre trois Gilets jaunes pour outrage pour avoir crié ”Castaner assassin !”

L’utilisation du délit d’outrage à des fins politiques s’amplifie dans l’État-Macron. Après les poursuites engagées contre le journaliste Gaspard Glanz, qui sera jugé le 18 octobre pour avoir adressé un doigt d’honneur en direction des CRS, des magistrats de Besançon, tout à leur servitude zélée [ignorant manifestement que l’outrage ne peut concerner que des mots ou des gestes non publics], viennent de requérir des peines de prison avec sursis contre trois Gilets jaunes de Besançon poursuivis pour outrage  pour avoir crié “Castaner assassin !”  
Nous reprenons un texte publié sur la page Facebook de Martial Cavatz.

Regardez bien ces trois visages, ce sont ceux de la résistance à Besançon. Ces trois militants pacifiques ne se prétendent porte-parole de personne mais souhaitent juste pouvoir continuer à exercer leur droit de citoyen à manifester.

Il semble que c'en est trop pour la justice qui a décidé de s'acharner particulièrement sur eux. C'est vrai qu'ils sont dangereux, ils ne sont ni nazis, ni racistes, ni antisémites ni homophobes. Tout l'inverse de ce que nous raconte la propagande médiatique et gouvernementale, relayée avec une complaisance incroyable, par deux-trois prétendus antifascistes des réseaux sociaux dont l'absence de capacité à appréhender le réel relève plus de la psychiatrie que de l'erreur d'analyse politique.

Alors voilà, ces trois, ont osé crier "Castaner assassin" lors de sa venue à Besançon. Et puis c'est tout, il n'ont pas eu le temps d'en dire plus qu'ils furent immédiatement menottés et parti pour 24h de garde à vue. La bonne société est choquée, pas qu'on arrête des gens pour des mots anodins comme on en entend dans toutes les manifs mais qu'ils aient osé dire des choses si méchante à un ministre, enfin... Cette bonne société qui se proclamait Charlie, il y a quelques années encore, n'aime la subversion que lorsqu'elle est emballée dans des cercueils qu'on appelle Pléiade. Les braves gens n'aiment pas qu'on manifeste même qu'un petit peu...
Aujourd'hui, ils comparaissaient tous trois, bien entourés de nombreux soutiens. Ils avaient l'air de s'attendre au pire car les voilà soulagés de ce que le procureur n'ait requis que de la prison avec sursis et pas d'amende. Et on ne peut qu'entendre Marie quand elle déclare à Radio Bip : “J'ai mon fils qui est en prison, je m'attendais à une peine de prison ferme, je suis contente.” L'injustice, elle connaît, son fils condamné très lourdement à six mois de prison avec mandat dépôt à l'issue de l'audience, n'a pas eu le droit à une aménagement de peine malgré un casier judiciaire vierge, un CDI et une lettre de recommandation de son employeur. Le bracelet électronique ce n'est pas pour les gueux. 
Certes, cette peine est moins lourde qu'attendue – et espérons que le juge suive les réquisition du procureur et se montre pas plus sévère comme ce fut le cas pour le fils de Marie – mais il s'agit tout de même d'une peine. Cela confirme la tendance, qui a cours depuis plusieurs années, à criminaliser les mouvement sociaux. A l'exception notable de la LDH, ce massacre se produit dans un silence assourdissant quand ce n'est pas sous les hourras de la foule haineuse des nantis. Il semble que les politiques – mis à part le PC et la FI – soient trop occupés à réinventer la social-démocratie dans les salons. Quant aux intellectuels, ils sont trop pris par la contemplation de leurs audaces passées pour autoriser le populo à en avoir de plus folles.
On retiendra que lorsque les coups tombèrent, ils n'étaient pas là, il faudra s'en rappeler car désormais, il nous appartient de construire un monde loin de la tutelle de ces inutiles.

lundi 22 avril 2019

Le journaliste Gaspard Glanz interdit de paraître à Paris les samedi jusqu'à son procès pour outrage le 18 octobre

Arrêté par la police le samedi 20 avril place de la République, lors de l’acte 23 des Gilets jaunes, le journaliste indépendant Gaspard Glanz, fondateur de Taranis News, à l’origine de la divulgation des brutalités d’Alexandre Benalla, a été mis en garde à vue pendant 48 heures pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique » Objet du délit : il a adressé un doigt d’honneur en direction des CRS.
Gaspard Glanz sera jugé le 18 octobre pour outrage. Il lui est interdit de paraître à Paris tous les samedis et le 1er mai jusqu’à la date de l’audience.
Libération, Gaspard Glanz, un journaliste qui dérange la police.
L’Humanité, Gaspard Glanz, le journaliste à tuer direct.
Reporterre, Le journaliste Gaspard Glanz libéré mais empêché de travailler à Paris.