Dans le cadre d'un Bilan des années Sarkozy, Rue 89 publie un article intitulé "Non, le délit d'outrage n'a pas explosé sous la présidence Sarkozy", prouvant, statistiques à l’appui, que les délits d'outrage constatés se sont stabilisés sous la présidence Sarkozy (ils auraient même légèrement diminué, passant de 31.827 en 2006 à 29.066 en 2011).
Il est permis de regretter que ce papier n'évoque ni l’aggravation des violences policières (bien réelles depuis que Sarkozy s’est installé place Beauvau en 2002 et a institué sa politique du chiffre), ni l’explosion des délits d'outrage pour des raisons politiques (quasi inexistants sous les présidences antérieures, de droite comme de gauche), ni l’explosion des gardes à vue, et encore moins le fait que la médiatisation du délit d'outrage, grâce à l'action du CODEDO, a pu éveiller certaines consciences (notamment chez les policiers) et, partant de là, contribuer à la non explosion du délit d'outrage.
Pour finir, on notera la conclusion, assez méprisante, de l'article : "l'histoire de la bulle médiatique autour des "outrageurs" est aussi celle d'un préjugé."
Les victimes de violences policières poursuivies pour outrage et les militants poursuivis par les préfets aux ordres de Sarkozy apprécieront l'expression "bulle médiatique"…