Régulièrement, des vidéos d’interpellations par des policiers circulent sur les réseaux sociaux. Régulièrement aussi, ces fonctionnaires tentent d’empêcher qu’on les filme. Or ils n’en ont pas le droit. Comme le rapporte Le Parisien, le nouveau directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, vient d’envoyer une note à tous les chefs de service pour leur rappeler que les policiers ne peuvent s’opposer à être filmés.
Officiellement destiné à protéger les représentants de l’autorité publique, le délit d’outrage est utilisé pour COUVRIR LES VIOLENCES POLICIÈRES et RÉPRIMER les citoyens qui protestent contre la politique gouvernementale, avec une utilisation renforcée sous la présidence Macron, contre le mouvement des Gilets jaunes, notamment. C’est donc un délit d’exception, purement politique, dont nous demandons la dépénalisation.
vendredi 13 juillet 2018
Nantes : l’État reconnu responsable de la mutilation d’un lycéen lors d’une manifestation
Après presque 11 années de procédure, la cour administrative d’appel de Nantes reconnaît définitivement la responsabilité de l’État dans la mutilation d’un lycéen. Un policier lui avait tiré une balle de LBD 40 dans l’œil lors d’une manifestation en 2007. L’État est condamné à verser à la victime, âgée de 16 ans à l’époque, la somme de 86.400 euros. Cette décision est un camouflet pour le ministère de l’Intérieur qui avait interjeté appel après une première condamnation en 2016.
Le communiqué rédigé par l’ex-lycéen concerné, Pierre Douillard, suite à cette décision historique dans la lutte contre les armes de la police, est à lire sur le site Lundi matin.
Rappelons que Pierre Douillard, aujourd’hui étudiant en sciences sociales, est l’auteur d’un livre édifiant, fort bien documenté, sur l’armement répressif du maintien de l’ordre, L’Arme à l’œil, violences d’État et militarisation de la police, publié aux éditions Le Bord de l’eau.
Rennes : trois manifestantes jugées pour avoir entravé la liberté de manifester du syndicat de police Alliance
Le 5 juillet avait lieu devant le tribunal de Rennes le procès de trois jeunes femmes comparaissant pour répondre des accusations de vol de bien appartenant à autrui, d’entrave aggravée concertée de l’exercice de la liberté d’expression, de réunion ou de manifestation et outrage. La justice leur reproche d’avoir contesté la présence du syndicat de police Alliance (classé à droite et à l’extrême-droite) dans le cortège de la manifestation pour la défense du service public du 22 mai 2018 à Rennes. Un drapeau du syndicat controversé aurait aussi été dérobé. Arrêtées le 30 mai dernier à 6h30 du matin par toute une armada de policiers, fusils-mitrailleurs et armes de poings à la main, elles ont passé 28 heures en garde à vue et sont depuis astreintes à un contrôle judiciaire stricte.
Lundi.matin s’est penché sur cette affaire singulière qui mêle liberté syndicale, corporatisme policier et un usage foisonnant du droit. À LIRE ICI.
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