Officiellement destiné à protéger les représentants de l’autorité publique, le délit d’outrage est utilisé pour COUVRIR LES VIOLENCES POLICIÈRES et RÉPRIMER les citoyens qui protestent contre la politique gouvernementale, avec une utilisation renforcée sous la présidence Macron, contre le mouvement des Gilets jaunes, notamment. C’est donc un délit d’exception, purement politique, dont nous demandons la dépénalisation.
vendredi 19 février 2010
"Le gros de l’électorat UMP n’a pas vocation à être placé en garde à vue" (Nicolas Sarkozy)
mardi 16 février 2010
Douce France. « Roué de coups par des policiers à une fête chez moi »
lundi 15 février 2010
De la place Vendôme à l'Elysée, la randonnée des outrageurs
samedi 13 février 2010
Pour en finir avec l'outrage et l'offense au président de la République : remise de la pétition à l’Elysée
Anne arrêtée en pyjama : le prix du nouveau droit des mineurs
mardi 9 février 2010
Anne, 14 ans, 10 h de garde à vue en pyjama pour avoir tenté de séparer 2 collégiens qui se battaient
vendredi 5 février 2010
Communiqué du CODEDO à l'occasion de la remise de notre pétition
Chaque jour un peu plus, nous assistons en France à un rétrécissement des libertés publiques, une accélération des dérives sécuritaires, qui se manifeste notamment par l’explosion des gardes à vues, comme vient de le rappeler la récente et scandaleuse affaire de trois collégiennes de 14 ans et d’un collégien. Chaque jour un peu plus, la manière dont le pouvoir est exercé piétine les valeurs républicaines et menace la démocratie.
Parmi ces multiples abus, le délit d’outrage…
Ces dernières années, les délits d’outrage ont connu en France une inflation exponentielle. Un banal contrôle routier, un courriel de protestation contre le sort réservé aux sans-papiers, et la parole d’un citoyen se retrouve traînée devant les tribunaux, avec à la clé de fortes amendes, sanctionnant des délits résultant le plus souvent d’un abus d’autorité.
D’un côté, des citoyens impuissants, victimes de l’arbitraire, se retrouvant dans la situation de délinquants. De l’autre, des policiers, des préfets portant plainte contre leurs contradicteurs (et leurs victimes, en cas de violences).
Face à la parole du policier assermenté, soumis aux impératifs de résultat du ministère de l’Intérieur instillés dès 2002 par Nicolas Sarkozy, la parole du citoyen ne vaut pas cher, car la justice tranche presque toujours en faveur du tout-puissant policier.
Le 30 décembre 2008, treize citoyens réunis au sein du Collectif pour la dépénalisation du délit d’outrage (CODEDO) lançaient dans Libération un appel demandant la dépénalisation du délit d’outrage, et de celui d’offense au président de la République, remis au goût du jour par le président Sarkozy.
Cet appel met aussi l'accent sur la recrudescence des violences policières, dont le délit d'outrage est l'un des corollaires.
Notre pétition, soutenue par la Ligue des droits de l'homme et par de nombreuses personnalités, a recueilli près de 20.000 signatures.
Nous la remettrons le lundi 15 février à 10h30 au ministère de la Justice, au ministère de l'Intérieur et à l'Elysée.