jeudi 31 décembre 2020

Cagnotte de soutien à Mélanie Ngoye-Gaham, 70h de garde à vue pour avoir ouvert un parapluie

Le 12 décembre 2020, Mélanie Ngoye-Gaham, Gilet jaune d’Amiens,
membre des Mutilés pour l’exemple et de la Coordination nationale contre la loi Sécurité globale, se rend à Paris pour protester contre le projet de loi “Sécurité globale” et la loi sur la séparatisme. Au départ de Châtelet, le cortège dont elle fait partie s'engage pacifiquement sur le boulevard Sébastopol.

C'est à ce moment-là qu'elle se fait brutalement interpeller par des forces de l'ordre présentes en nombre, qui se dirigent dans un premier temps vers son amie Moun et son parapluie arc-en-ciel. 142 personnes seront interpellées ce jour-là.
Les policiers lui reprochent d'avoir tenu ce fameux parapluie arc-en-ciel en signe de déclenchement des violences du black bloc, ce qu'elle dément fermement, de même que son amie Moun. Selon elle, il s'agit plutôt d'une façon pour les policiers de "décrédibiliser son histoire".

On rappellera qu’en avril 2021, Mélanie Ngoye-Gaham retrouvera au tribunal le commandant divisionnaire des CRS [contre qui elle a porté plainte] l'ayant violemment frappée à la nuque lors d'une manifestation à Paris, le 20 avril 2019.
Brutalités dont elle témoigne dans ce qui restera l’un des moments les plus poignants du film de David Dufresne, Un pays qui se tient sage.

Dans cette vidéo, publiée par L’Humanité, Mélanie martèle son innocence, et revient en détail sur les conditions de sa détention, ainsi que le comportement des policiers à son égard. Libérée au bout de 70 heures de garde à vue dans des commissariats du 18e et du 19e arrondissements, Mélanie a écopé d'un ”rappel à la loi”. 

Une cagnotte, qui sera partagée avec d'autres personnes poursuivies, a été mise en place pour l’aider à payer ses frais judiciaires.
Mélanie est défendue par Me Arié Alimi, l’un des six avocats ayant signé notre appel à dépénaliser le délit d’outrage.

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