mercredi 4 mai 2016

Violences policières. Bernard Cazeneuve, Michel Cadot : les fantômes de Jules Moch et de Maurice Papon


Deux mois après la publication du rapport alarmant de l’ACAT sur les violences policières en France, celles-ci n'ont cessé de se développer, avec une sauvagerie et une barbarie de plus en plus effrayantes. Parmi les nombreux articles parus sur les innombrables violences policières rythmant les manifestations contre la loi travail et les "Nuit debout", à Paris comme en province, mais aussi la manifestation parisienne du 1er mai, voici un papier paru dans Rue89, qui résume assez bien la situation.

Michel Cadot, préfet de police de Paris
On lira aussi ce billet éloquent (Quelque chose de pourri au royaume de France), sur le blog de Julien Salingue.
Suite à la manifestation de Rennes, où un manifestant a eu un œil crevé par un tir de flash-ball, Olivier Besancenot demande l'interdiction du flash-ball. À noter que dès juillet 2007, le défenseur des lois, Jacques Toubon, qui n'est pas suspect d'être un gauchiste, en avait demandé l'interdiction. Ce qui ne semble nullement émouvoir le pouvoir "socialiste" aux abois d'une France qui ressemble de moins en moins à un État de droit. 
Jules Moch
Il est permis d'affirmer que le préfet de police de Paris, Michel Cadot, semble plus proche d’un Maurice Papon (préfet de police de Paris lors des massacres d’Algériens d’octobre 1961) que d'un Maurice Grimaud (préfet en mai 1968), qui déclarait dans une "lettre aux policiers" restée fameuse : "Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu'ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés."
Ce qui ne semble pas être le souci du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, plus proche du sinistre ministre de l’Intérieur Jules Moch qui faisait tirer sur les mineurs en 1947, quelques années avant l’arrivée dans la vie politique de Guy Mollet, dont François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls, chantres de l’État d’urgence et de la déchéance (finalement avortée) de nationalité, suite aux attaques terroristes du 13 novembre 2015, se montrent les indignes héritiers.

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