Le 30 août 2014, dans les rues de La Rochelle, le Premier ministre Manuel Valls se faisait interpeller poliment mais fermement par Franck Gavoux, un petit entrepreneur d’Aytré, vice-président de "Sauvons nos entreprises", qui entendait reprocher à Manuel Valls de ne pas avoir organisé la table ronde qu'il lui avait promise un an plus tôt au même endroit. Le Premier ministre avait passé son chemin, mais des policiers avaient interpellé et menotté l'artisan, qui sera poursuivi pour outrage et rébellion, et relaxé par le tribunal, faute de preuves. Le parquet, horrifié par ce crime de lèse-majesté, avait fait appel.
La Cour d'appel de Poitiers [lire dans Sud Ouest] vient de le condamner à 300 euros d'amende, 1 euro symbolique de dommages-intérêts et 800 euros au titre des frais d'avocat. Le collectif Sauvons nos entreprises envisage de se pourvoir en cassation. On ne saurait trop conseiller aux avocats de Franck Gavoux de faire citer comme témoin Henri Guaino, le nouveau contempteur du délit d’outrage, qui vient par ailleurs de manifester son hostilité au projet de loi (et de casse du Code du travail) de la ministre du Travail Myriam El Khomri.
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