dimanche 6 septembre 2020

Policier victime, l’application annoncée par Darmanin pour faciliter les plaintes pour outrage

Les policiers, c’est bien connu, sont d’éternelles victimes. Pour remédier à cet alarmant constat, le ministère de l’Intérieur, qui rappelle qu’en 2019, plus de 50.000 faits d’agression, menace, outrage ou injure contre des policiers ont été enregistrés, a imaginé une application très pratique, qui facilitera “l’alerte” et la prise en charge directe des policiers agressés, menacés, outragés ou injuriés.
Nul doute que cette application sera vécue comme un encouragement supplémentaire adressé aux forces de l’ordre pour déposer une plainte pour outrage [délit dont nous demandons la dépénalisation], rébellion, etc. On rappellera qu’en 2019, près de 28.000 personnes ont été condamnées pour des faits d’outrage et/ou de rébellion, ce qui relativise quelque peu le tour de passe-passe consistant à annoncer 50.000 faits d’agression. [50.000 – 28.000* = 22.000 : *cette estimation ne tient pas compte des faits d’outrages non suivis de condamnations, de l’ordre de 4%]
La mise en œuvre de cette application, annoncée par le ministère de l’Intérieur le 3 août, n’est pas le fait de Gérald Darmanin. Elle fut annoncée par le directeur général de la Police national Frédéric Veaux en juin 2020, lors d’une réunion place Beauvau avec les représentants des syndicaux, dont l’un poussa ce cri déchirant : “Les policiers, M. le directeur général, sont les seuls citoyens ne bénéficiant pas de la présomption d’innocence !”
Le communiqué du ministère de l’Intérieur annonçant l’application Policier Victime, dont se réjouit le syndicat UNSA Police.

POUR SIGNER NOTRE PÉTITION

13 RAISONS POUR EN FINIR AVEC LE DÉLIT D’OUTRAGE

2 commentaires:

pascale a dit…

Il s'agit tout simplement de sauver notre démocratie si ce terme a encore un sens !

pascale a dit…

On apprend toujours trop tard ce que l'on perd.