mercredi 2 septembre 2020

4 septembre. Procès de Maré Ndiaye, aide-soignante (Mulhouse) et Stéphane Espic, Gilet jaune (Paris)

Les médias ont évoqué le cas de l’infirmière Fadéla Chikh, brutalement interpellée le 16 juin à Paris lors de la manifestation des soignants pour avoir jeté des cailloux sur les CRS (procès le 25/09 pour outrage). Trois mois plus tôt, l’aide-soignante Maré Ndiaye subissait des violences policières similaires lors d’une manifestation à Mulhouse, dans une totale indifférence médiatique.


Mulhouse, procès de Maré Ndiaye, aide-soignante

Maré Ndiaye, 40 ans, aide-soignante libérale à Reidisheim (Haut-Rhin), fait partie des soignants venus crier leur colère le 25 mars lors de la visite d’Emmanuel Macron à l’hôpital militaire de campagne de Mulhouse, tenus à l’écart derrière des grilles anti-émeutes. Violemment interpellée, frappée, mise en garde à vue par trois policiers qui l’accusent de leur avoir dit : « Vous êtes des chiens ! », ce qu’elle nie, elle est jugée pour outrage et rébellion et risque 3 ans de prison et 45.000 € d’amende. Sa défense sera assurée par Me André Chalmy.


Paris, 29e chambre du TGI, procès de Stéphane Espic, Gilet jaune 

Stéphane Espic, 48 ans, électron libre des Gilets jaunes originaire d’Annecy, soumis à un contrôle judiciaire lui interdisant de « participer à une manifestation qui s’approcherait d’un ministère, du parlement ou d'une permanence parlementaire » revendique 13 gardes à vue pour des faits hauts en couleurs souvent réalisés au nez et à la barbe des forces de l’ordre, dont il éprouve les nerfs. Il comparaît devant la 29e chambre du TGI de Paris pour outrage (les policiers l’accusent de leur avoir adressé un doigt d’honneur en ôtant ses gants, devant l’Elysée) et dégradation de biens (tags sur une palissade du parlement, d’une permanence d’un député LREM). Il assurera lui-même sa défense.


LA PÉTITION

À l’occasion de ces 2 procès, nous lançons une pétition demandant l’abrogation de l’outrage. 13 raisons pour en finir avec le délit d’outrage, manifeste signé par des avocats et des “outrageurs”, a paru dans Libération le 4 septembre.

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