vendredi 18 avril 2014

Nantes / Notre-Dame-des-Landes. Quatre jeunes manifestants pacifiques mutilés par la raison d’État


Le 22 février 2014 avait lieu à Nantes une grande manifestation pacifique contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au cours de laquelle la police a utilisé une arme particulièrement meurtrière, utilisée pour la première fois en novembre 2007, le LBD (lanceur de balles de défense), version "améliorée" du tristement célèbre flash-ball, dont l’utilisation par les robocops provoque des ravages. On se souvient que le ministre de l’Intérieur de l’époque Manuel Valls, qui a remplacé à Matignon le défenseur du projet Jean-Marc Ayrault, avait justifié cette violence en raison de la présence de casseurs, employant le terme de guérilla urbaine repris par les médias, alors que l’immense majorité des manifestants étaient là pacifiquement.
Suite à ces violences dignes d’une dictature, après avoir lancé un appel, le collectif des blessés du 22 février 2014 rappelle que cette situation d’une gravité extrême dépasse largement le cadre du débat "pour ou contre Notre-Dame-des-Landes", en ce qu’elle met gravement en danger les fondements d’une démocratie fortement mise à mal ces derniers temps.
Encouragés par le renvoi devant les Assises d’un policier qui avait énucléé un manifestant en 2007 à MontreuilQuentin Torselli, très gravement blessé (il a perdu un œil et se remet doucement d’une lourde opération), Damien Tessier, Emmanuel Derien et Yves Monteil viennent de porter plainte contre la police. L’enquête est en cours, l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) interroge les témoins.
À voir sur le site Citizen Nantes une vidéo sur l’agression de Quentin Torselli, tournée et commentée par Yves Monteil, également blessé par les tirs de LBD.