Sarkozy, Copé et Fillon demandent la dépénalisation du délit d’outrage… euh, pardon, de diffamation!
Magie noire? Premiers effets des poupées Vaudou? Bouffées de spleen libertaire? Accident cardio-caténaire? Que nenni! Il aura suffi qu'un journaliste se fasse embastiller de façon extrêmement violente (ce qui, rappelons-le, n'est pas vraiment une exception dans la doulce France), à la demande d’une juge aux méthodes expéditives (ce qui arrive aussi) instruisant une plainte en diffamation pour que le chef de l'Etat, le chef des députés et le chef du gouvernement, tel des Samaritains se réveillant d’un long sommeil catatonique, se rallient à notre cause!! (Car, bien entendu, comment imaginer une dépénalisation du délit de diffamation sans une nécessaire dépénalisation du délit d'outrage!!!)
Hourrah! Allelujah! Grâces soient rendues! Vive le Roi-qui-commande-la-foudre-Banania! Vive le Prince-Triste-aux-reins-cassés! Vive le Connétable-de-Meaux! Buvons, chantons, festoyons et, comme disait mon grand-père qui tirait un peu trop sur la tisane Dubonnet, écrions-nous tous en chœur, le doigt effeuillant les marguerites du Code pénal, le torse fièrement tourné vers les ors et les diors de la place Vendôme, où la garde des Sceaux, telle Sœur Anne, n'a rien vu venir des feux qui la poussent inexorablement aux gémonies, et là, au feu les vieux tabous, écrions-nous à gorge déployée: DEP’-DEPEN’-DEPENALISONS!
En attendant la dépénalisation du délit de diffamation chère à notre wonder-président-accroc-des-prétoires, pour vous instruire, l’Amicale des outrageurs outragés vous offre, en guise d'apéritif, un petit cas d’école de diffamation, nettement moins médiatisé que les affres du PDG de Free (qui ont valu à Vittorio de Filippis l’hallucinante garde à vue que l’on sait), mais tout autant d'actualité puisque l'affaire était jugée le 4 décembre devant la Cour d’appel de Paris (délibéré le 22 janvier 2009). Pour savoir comment une organisation catholique planétaire, octogénaire, ayant fenêtre sur cour au Vatican et pleine aux as (l'Opus Dei, à ma droite) se fait les dents et le cilice sur une petite maison d’édition retranchée dans la Commune de la libre pensée, liée au CODEDO et à la santé financière quelque peu asthmatique (Après la Lune, à ma gauche), allez vous balader sur le site CAMINO 999 ou sur celui des éditions Après la Lune.
Trèves de plaisanterie… Concernant la dépénalisation de la diffamation, il semblerait que les manitous de la République Banania – jamais avares de galéjades – soient en train de nous préparer un joli coup tordu. Pour vous en convaincre, lisez le communiqué (très critique et très éclairant) du Syndicat national des journalistes: Dépénalisation de la diffamation: attention danger!
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