Poursuivi pour “injure publique envers le président de la République” et “injure publique et diffamation envers Brigitte Macron”, le Gilet jaune Stéphane Espic comparaissait mercredi 29 septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon pour avoir, le 11 août dernier, diffusé sur Facebook, depuis les abords du fort de Brégançon, où les Macron était en villégiature, une vidéo dans laquelle on le voyait barboter sur un homard gonflable, sur lequel étaient écrits des slogans peu amènes pour Brigitte Macron, cependant que le couple présidentiel s’adonnait au jet-ski.
Les Macron ne connaissent pas la loi !
Le tribunal a annulé la procédure pour cause de nullité, suivant les conclusions de l’avocat d’Espic, Juan Branco, qui a rappelé les dispositions de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. En effet, en matière d'injure et de diffamation, les poursuites ne peuvent être engagées que sur les plaintes des personnes s’estimant lésées, président de la République ou pas. Or, il est apparu qu’un tiers (le responsable de la sécurité de l'Élysée) avait déposé plainte pour le compte du président de la République. Un avocat s’était bien chargé de déposer plainte pour le compte de Brigitte Macron, mais celui-ci n’a pas produit de mandat de représentation, et celle-ci n’a pas signé la plainte.
Stéphane Espic, qui était jugé le 4 septembre 2020 à Paris pour des faits d’outrage, actuellement soumis à un contrôle judiciaire lui interdisant d’apparaître dans la ville de Paris (contrôle judiciaire dont il a demandé la levée), fait partie des signataires de la pétition POUR EN FINIR AVEC LE DÉLIT D'OUTRAGE, qui sera remise au printemps 2021 au Garde des Sceaux.
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