30 octobre, 30e chambre du TGI de Paris, procès de Siham (témoignage), poursuivie pour rébellion et outrage. Interpellation sur la voie publique, de nuit, prélèvement d’ADN, violences exercées sur une femme par des flics machos [une femme, dans le cas de Siham], qui utilisent le délit d'outrage pour arrondir leurs fins de mois), l’histoire de Siham évoque celle d’Agathe (procès le 25 novembre), victime de violences par des policiers du même commissariat (rue des Orteaux, Paris 20e).
L’avocate de Siham a demandé la nullité de la procédure, au motif qu’au bout de 8 heures au commissariat aucune garde à vue n'avait été signifiée à sa cliente. Refus du juge, qui a procédé à l’examen de l'affaire au fond. La procureure a requis une amende de 300 euros. L'avocat des policiers, Me Agostini*, a demandé 450€ de dommages-intérêts pour le "gardien de la paix" Christiensen et 900€ pour la "gardienne de la paix" Moreiro).
DÉLIBÉRÉ le 18 décembre.
VERBATIM. Le président s’adressant à Siham: "Ce n'est pas très élégant de cracher par terre, mademoiselle, surtout pour une femme." On aurait aimé entendre la même intransigeance moraliste à l'attention de la "gardienne de la paix" Moreiro, disant à Siham "J’en ai rien à foutre de tes bijoux de merde" (avant de lui frapper la tête contre le mur).
* Me Agostini, qui semble s’être fait une spécialité de la défense de policiers "outragés" [dont les frais d’avocat sont payés, rappelons-le, par le contribuable], défendait déjà les gardiens de la paix Lapin et Moumou dans l’affaire qui les opposait à Yves Baumgarten (relaxé le 14 septembre).
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