16 juin 2020, manifestation des personnels soignants, près de l’esplanade des Invalides.
Farida Chikh, 52 ans, infirmière au CHU Paul-Brousse de Villejuif, a été violemment interpellée par les CRS. Frappée au visage, tirée par les cheveux par des CRS, tandis qu’elle crie
Farida (asthmatique) a été conduite en garde à vue au commissariat du 7e arrondissement, où elle a passé la nuit. Elle est accusée d’outrage, rébellion et violences volontaires sur personne dépositaire de l’ordre public (pour avoir jeté quelques misérables cailloux en direction des CRS).
Voici ce que déclarait hier (16 juin) sur Twitter la fille de cette infirmière :
La vidéo de l’interpellation de Farida, filmée par Rémi Buisine, est disponible sur Brut. (Au cours de cette arrestation, on entend un flic dire à un autre : « Pas de violence, on est filmés. »)
Le journaliste Taha Bouhafs rapporte que selon son avocat, Me Brault, l’infirmière est « traumatisée par son arrestation physiquement et moralement. Elle a plusieurs plaies à la tête, des bosses et des bleus. Sa blouse est aussi tachée de sang ».
Le procès de Farida aura lieu le 25 septembre.
Farida interviewée par Taha Bouhafs (Là-bas si j’y suis)
Cette nouvelle affaire de violences policières sur des personnels soignants évoque ce qui est arrivé à Maré Ndiaye, aide-soignante interpellée pour outrage et rébellion lors de la visite de Macron à l’hôpital de campagne de Mulhouse, et dont le procès pour outrage et rébellion aura lieu le 4 septembre à Mulhouse.
(Nous en reparlerons très bientôt, à l’occasion de la mise en ligne d’une pétition pour l’abrogation du délit d’outrage.)
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