L’affaire est rapportée par France Inter, qui montre une vidéo, tournée par des voisins, des violences policières subies par Kevin Limoucin, maintenu au sol et recevant des coups de taser lors d'un contrôle d'attestation covid-19.
France Inter n’oubliant pas de préciser que le contrôle a eu lieu dans le quartier de Chennevières, “connu des forces de l’ordre pour être un point de deal”.
Confiné avec sa femme et leur bébé dans leur appartement de Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d'Oise), Kevin, 30 ans, martiniquais, se trouvait en bas de son immeuble :
«J'avais un petit souci sur ma voiture, je voulais changer les bougies si jamais il arrivait quelque chose avec mon bébé. Je venais de finir, je rentrais chez moi, lorsqu'un policier m'a dit “contrôle” »
Le policier demande à voir son attestation.
« Il ne m'a même pas dit bonjour, il m’a dit d'enlever ma casquette et de lui donner mon attestation. Je lui ai dit que j’étais devant la maison. »
C'est alors que les choses dégénèrent.
« Ils m'ont tenu, ils ont mis leur genou sur la tête. Ils m’ont menotté et donné des coups de taser sur la cuisse, ils ont bien insisté. Ça m'a tellement fait mal que je n'arrivais plus à respirer. »
Son médecin, consulté après sa garde à vue, a constaté cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT) et identifié des marques compatibles avec les lésions causées par un taser.
« J'ai des marques sur le dos, sur la cuisse, mon visage était gonflé. Ça a été violent. Je ne sais pas pourquoi la police française en arrive à faire ça, mais ce n'est pas normal. »
Kevin Limoucin sera jugé en mars 2021 pour outrage et rébellion. Il a, de son côté, décidé de porter plainte auprès de l’IGPN.
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