lundi 25 novembre 2019

Les promesses du président Sebastián Piñera aux carabiniers se concrétisent : la France va apporter son savoir-faire au Chili, en matière de répression

Ill. Nantes Révoltée
Dimanche 24 novembre 2019, 37e jour de mobilisation au Chili (rappelons que son point de départ fut une révolte contre l’augmentation du ticket de métro), le président Sebastián Piñera, en visite à l’École des sous-officiers des carabiniers, a communiqué une série de mesures liées à la situation de crise sociale, sous la forme d’un projet de loi pour que les forces armées puissent collaborer dans la protection des infrastructures du pays, déclarant : “Nos carabiniers et la police d’investigation ont besoin du soutien du gouvernement pour restaurer la dignité de notre police.”
Son discours est visible ici.
Le président multimilliardaire chilien a également évoqué le nombre de troupes qui entreront au service actif des carabiniers et de la police d'investigation (PDI) dans les prochaines semaines, après certaines dispositions prises dans le domaine de l'ordre public, déclarant :
“Je tiens à annoncer que, grâce à la réintégration du personnel récemment retraité avec de bonnes qualifications, et à l'anticipation de la remise des diplômes des nouvelles générations des écoles d'officiers et de sous-officiers des carabiniers et de la police d'investigation, dans les 60 prochains jours, nous allons augmenter de 4.354 le nombre de carabiniers et de policiers pour protéger la paix et la sécurité des citoyens.”
Cet accord pour la “paix et la sécurité”, véritable insulte aux victimes de la répression, qui constitue ni plus ni moins un appel à la reddition par la force, comprend :
* La réintégration des policiers à la retraite
* Une sortie anticipée des écoles de police (sans instruction complète)
* Plus de ressources pour les carabiniers
* Plus de pouvoirs pour les carabiniers (modernisation)
* Plus d’attributions présidentielles (militaires à la rue sans état d’exception)
* Conseil international en matière de police (France, Espagne et Angleterre).
Ces informations sont confirmées mardi 26 novembre par le sous-secrétaire d’État à l’Intérieur Rodrigo Ubilla sur le site (en espagnol) El Mostrador.
La France, qui avait déjà apporté son aide au régime du général Pinochet en 1973, comme le rappelle Nantes Révoltée, va donc apporter son aide et son sinistre savoir-faire en matière de maintien de l’ordre et de répression au Chili.

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