Selon une tradition dont l’efficacité n’est plus à prouver, les flics violents invoquent le délit d’outrage pour justifier leurs saloperies. Dans cette affaire, ils insultent la mémoire de leur victime en l’accusant post-mortem d’avoir commis un outrage.
3 janvier 2020. C’était un vendredi matin comme tant d’autres pour Cédric Chouviat. Domicilié à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ce livreur de 42 ans avait quitté vers 8h30 le siège de l'entreprise paternelle, rue Saint-Ferdinand dans le XVIIe arrondissement de Paris. Au guidon de son scooter Piaggio Vespa noir, il devait visiter une cinquantaine d'entreprises situées dans la capitale et dans la petite couronne afin de livrer des plis de chèques-déjeuners. Soit un parcours d'environ 200 km, son lot quotidien depuis quelques années. À cause d’une rencontre avec des flics violents, ce père de cinq enfants, interpellé pour outrage et menotté, n’arrivera jamais à bon port. Il est mort d’un arrêt cardiaque à l’hôpital.
La suite de l’histoire et l’enquête auprès de la famille de ce père de 5 enfants sont racontées dans Le Parisien.
Selon la police, dont on connaît la propension au mensonge dans ce genre de situation, « L'individu résiste à son menottage, nous contraignant à aller au sol pour le maîtriser. Il s’est mis à nous insulter en repartant, et nous avons dû l’interpeller pour outrage. Il a résisté lors de l’interpellation et est mort d’un arrêt cardiaque. »
La version de son avocat Me Arié Alimi, dont on lira ici le portrait, est tout autre et corroborée par une vidéo fournie par un passant qui se trouvait sur les lieux, sur laquelle on distingue clairement les trois policiers plaquant Cédric Couvait au sol et se maintenant sur lui, malgré des signes d’épuisement. D’autres vidéos, depuis, ont été divulguées, prouvant que la police, et le parquet, qui a répercuté la version policière, ont menti.
D’après un témoin, le livreur « n'était pas violent. Il filmait seulement les policiers. Il semblait le faire pour défendre ses droits et ça les agaçait. Puis l'un d'entre eux est passé par derrière et lui a fait une clef avec son bras autour de son cou, il est alors tombé au sol. Et là, ils se sont mis à trois sur lui alors qu'il était sur le ventre. C’était violent et incompréhensible. » La suite de l’histoire et l’enquête auprès de la famille de ce père de 5 enfants sont racontées dans Le Parisien.
Selon son épouse Douria, son mari avait déjà fait l'objet, il y a cinq ans, d'une interpellation pour outrage à Paris dans des conditions similaires, au guidon d'un scooter. « Il avait subi un étranglement et m'avait raconté avoir vu la mort en face à ce moment-là », confie-t-elle.
C’est ce qu’a déclaré le père de Cédric, lors d’une conférence de presse au siège de la Ligue des droits de l’Homme. La totalité de son intervention poignante ci-dessous.
3 janvier 2020. C’était un vendredi matin comme tant d’autres pour Cédric Chouviat. Domicilié à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ce livreur de 42 ans avait quitté vers 8h30 le siège de l'entreprise paternelle, rue Saint-Ferdinand dans le XVIIe arrondissement de Paris. Au guidon de son scooter Piaggio Vespa noir, il devait visiter une cinquantaine d'entreprises situées dans la capitale et dans la petite couronne afin de livrer des plis de chèques-déjeuners. Soit un parcours d'environ 200 km, son lot quotidien depuis quelques années. À cause d’une rencontre avec des flics violents, ce père de cinq enfants, interpellé pour outrage et menotté, n’arrivera jamais à bon port. Il est mort d’un arrêt cardiaque à l’hôpital.
La suite de l’histoire et l’enquête auprès de la famille de ce père de 5 enfants sont racontées dans Le Parisien.
La version de son avocat Me Arié Alimi, dont on lira ici le portrait, est tout autre et corroborée par une vidéo fournie par un passant qui se trouvait sur les lieux, sur laquelle on distingue clairement les trois policiers plaquant Cédric Couvait au sol et se maintenant sur lui, malgré des signes d’épuisement. D’autres vidéos, depuis, ont été divulguées, prouvant que la police, et le parquet, qui a répercuté la version policière, ont menti.
Selon son épouse Douria, son mari avait déjà fait l'objet, il y a cinq ans, d'une interpellation pour outrage à Paris dans des conditions similaires, au guidon d'un scooter. « Il avait subi un étranglement et m'avait raconté avoir vu la mort en face à ce moment-là », confie-t-elle.
« On a assassiné mon fils, je vais en guerre contre Macron et son État. »
C’est ce qu’a déclaré le père de Cédric, lors d’une conférence de presse au siège de la Ligue des droits de l’Homme. La totalité de son intervention poignante ci-dessous.
On retiendra que Cédric Chouviat, verbalisé pour un banal délit du code de la route, est mort après avoir été immobilisé par des policiers violents qui ne supportaient pas qu’il les filme, et qui ont ensuite invoqué le délit d'outrage pour justifier leurs exactions. Selon l’autopsie, la mort serait due à une fracture du larynx.
Une enquête pour « homicide involontaire » a été ouverte, suite à la saisie de l’IGPN. Les avocats de la famille de Cédric Chouviat demandent à ce qu‘elle soit requalifiée en « violences volontaires ayant entraîné la mort ».
Une enquête pour « homicide involontaire » a été ouverte, suite à la saisie de l’IGPN. Les avocats de la famille de Cédric Chouviat demandent à ce qu‘elle soit requalifiée en « violences volontaires ayant entraîné la mort ».
3 commentaires:
Je soutiens la famille de ce père de famille assassiné..Où va t'on si la police tue des personnes et s'en sort avec des mensonges éhontés?
les flics , premiers terroristes de France
L'impunité des policiers en France finira par se retourner contre eux
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