Depuis fin 2018, la répression des manifestations a été d’une ampleur inédite. Manifester pacifiquement expose au risque de violences policières, mais aussi à celui de finir en garde à vue. En effet, les autorités ont instrumentalisé des lois contraires au droit international pour verbaliser, arrêter arbitrairement et poursuivre en justice des gens qui n’avaient commis aucune violence.
Les manifestants du mouvement des Gilets jaunes ont particulièrement été réprimés par les autorités françaises. Entre novembre 2018 et juillet 2019, 11.203 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Plus de la moitié, soit 5.962 manifestants, ont été libérés sans poursuites. D’autres ont été poursuivis, et parfois condamnés, pour des activités qui ne devraient pas constituer des infractions pénales. 400 Gilets jaunes sont encore en prison. En 2019, 20.280 personnes ont été reconnues coupables d’outrage, y compris dans des contextes de manifestations, et dans certains cas pour de simples slogans.
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