vendredi 19 février 2010

"Le gros de l’électorat UMP n’a pas vocation à être placé en garde à vue" (Nicolas Sarkozy)

Ces mots ahurissants du président sont dans Le Canard enchaîné. "J'ai toujours joué les victimes contre les délinquants, aurait-il ajouté. Pas question de donner aux français le sentiment du contraire, et de faire des concessions sur la garde à vue."

mardi 16 février 2010

lundi 15 février 2010

De la place Vendôme à l'Elysée, la randonnée des outrageurs

Nous avons remis notre pétition à la Chancellerie, au ministère de l'Intérieur et à l'Elysée. Mais ça n'a pas été sans mal!!!! Lire le compte-rendu sur Rue89.
Et le papier sur le blog de François-Xavier Henri.

samedi 13 février 2010

Pour en finir avec l'outrage et l'offense au président de la République : remise de la pétition à l’Elysée

Lundi 15 février, nous remettrons la pétition lancée par le CODEDO le 30 décembre 2008 dans Libération, qui a recueilli près de 20.000 signatures (décompte en cours).

ITINERAIRE DE LA PROCESSION DES OUTRAGEURS
* 10h 30 : ministère de la Justice, 13 place Vendôme, 75008 Paris.
* 10h 50 : ministère de l'Intérieur, place Beauvau.
* 11h 15 : palais de l’Elysée, 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Anne arrêtée en pyjama : le prix du nouveau droit des mineurs

Jean-Yves Halimi est l'avocat de Anne, dont la garde à vue et celles de ses copines de 14 ans ont fait couleur beaucoup d'encre cette semaine. Il publie une tribune sur Rue89.
A lire aussi l'excellent commentaire sélectionné par le site, qui résume assez bien le point de vue de ceux qui ont subi l'arbitraire policier et de ceux qui luttent contre les saloperies imposées par la politique sécuritaire sakozyste. "Salopards qui donnent l'ordre. Salopards qui l'exécutent. Salopards qui le justifient." Ce commentaire est d'autant plus précieux qu'il est émis par quelqu'un qui prétend être de droite et avoir voté pour Sarkozy. Faudra-t-il attendre que la moitié des électeurs de Sarkozy soient mis en garde à vue pour que les choses commencent à bouger?

mardi 9 février 2010

Anne, 14 ans, 10 h de garde à vue en pyjama pour avoir tenté de séparer 2 collégiens qui se battaient

Pendant que Brice Hortefeux prépare sa loi sur la délinquance, les policiers continuent à agir en toute impunité et à pratiquer la garde à vue à outrance. Dernière affaire en date…
Ça commence par une dispute entre deux collégiens à la sortie d'un collège du 20e à Paris. Trois collégiennes tentent de s'interposer. La mère de l'élève agressée porte plainte. Le lendemain, 4 ados sont mis en garde à vue, dont Anne. L'un d'eux y restera 25 heures, pendant lesquelles on lui interdira… d’uriner. Cueillie chez elle en pyjama, Anne a passé 10 heures en garde à vue. Son témoignage sur France Info.
A lire sur LePost.fr, l'interview crapoteuse de Mohamed Douhane, du syndicat Synergie, qui prétend que Anne a avoué pendant sa garde à vue avoir agressé une collégienne. Anne a été convoquée le 16 mars devant le délégué du procureur. Elle est défendue par Me Jean-Yves Halimi (interview sur LePost.fr). Une enquête a été confiée à l'IGS.
A noter (mais peut-être n'est qu'une coïncidence?) que cette GAV se déroule au commissariat du quartier Gambetta, où ont été "recyclés" les anciens flics de l’ex-commissariat de la rue des Orteaux, tristement célèbre, dont nous avons déjà parlé ici.

vendredi 5 février 2010

Communiqué du CODEDO à l'occasion de la remise de notre pétition

Chaque jour un peu plus, nous assistons en France à un rétrécissement des libertés publiques, une accélération des dérives sécuritaires, qui se manifeste notamment par l’explosion des gardes à vues, comme vient de le rappeler la récente et scandaleuse affaire de trois collégiennes de 14 ans et d’un collégien. Chaque jour un peu plus, la manière dont le pouvoir est exercé piétine les valeurs républicaines et menace la démocratie.

Parmi ces multiples abus, le délit d’outrage

Ces dernières années, les délits d’outrage ont connu en France une inflation exponentielle. Un banal contrôle routier, un courriel de protestation contre le sort réservé aux sans-papiers, et la parole d’un citoyen se retrouve traînée devant les tribunaux, avec à la clé de fortes amendes, sanctionnant des délits résultant le plus souvent d’un abus d’autorité.

D’un côté, des citoyens impuissants, victimes de l’arbitraire, se retrouvant dans la situation de délinquants. De l’autre, des policiers, des préfets portant plainte contre leurs contradicteurs (et leurs victimes, en cas de violences).

Face à la parole du policier assermenté, soumis aux impératifs de résultat du ministère de l’Intérieur instillés dès 2002 par Nicolas Sarkozy, la parole du citoyen ne vaut pas cher, car la justice tranche presque toujours en faveur du tout-puissant policier.

Le 30 décembre 2008, treize citoyens réunis au sein du Collectif pour la dépénalisation du délit d’outrage (CODEDO) lançaient dans Libération un appel demandant la dépénalisation du délit d’outrage, et de celui d’offense au président de la République, remis au goût du jour par le président Sarkozy.

Cet appel met aussi l'accent sur la recrudescence des violences policières, dont le délit d'outrage est l'un des corollaires.

Notre pétition, soutenue par la Ligue des droits de l'homme et par de nombreuses personnalités, a recueilli près de 20.000 signatures.

Nous la remettrons le lundi 15 février à 10h30 au ministère de la Justice, au ministère de l'Intérieur et à l'Elysée.

Philippe Rey, préfet des Pyrénées-Atlantiques : tableau de chasse d’un fonctionnaire dévoué au sarkozysme

Philippe Rey, préfet des Pyrénées-Atlantiques, dont on connaît la propension à porter plainte contre les citoyens qui comparent la politique de Besson avec certaines pratiques du régime de Vichy, vient encore de frapper en poursuivant pour outrage Valérie Martinez, pour avoir écrit en juillet 2008, suite à la mise en rétention de la famille Kuka à Hendaye : « Je soutiens l'action de RESF, cessez les rafles à la sortie des écoles, halte à l'ignominie de l'enfermement des enfants.»
PROCES DE VALERIE le 10 JUIN à PAU.

TABLEAU DE CHASSE D’UN APÔTRE ZELE DE LA SARKOZIE
1) Eric Soarés, médecin poursuivi pour outrage pour avoir
écrit : «Je tombe des nues, j'apprends que l'on autorise l'enfermement d'enfants, cela me rappelle une triste époque où l'on mettait les enfants dans des wagons.»
2) Jean-Yves Lalanne, maire de Billère, sommé (lire dans Siné Hebdo) de cacher à la vue du public le "mur des expulsés", une fresque de soutien aux sans-papiers. (Le juge des référés lui a donné tort. Il a fait appel.)
3) Patrick Peugeot, président de la Cimade, se voit interdire par décret l'entrée d'un centre de rétention. (article de Chloé Leprince sur Rue89).